Ma Santé La maltraitance chez les personnes âgées

La maltraitance chez les personnes âgées

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La maltraitance n’est pas uniquement physique elle peut aussi être financière ou psychologique.

Le Professeur Robert Hugonot, Gérontologue à Grenoble, définit la maltraitance de la façon suivante : « la maltraitance se caractérise par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière ».

Nous vous rappelons la loi :

L’Article 434-3 du Code pénal précise que « le fait, pour quiconque ayant eu connaissance de mauvais traitements ou privations infligés à (…) une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge (…), de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45.735 € d’amende. » 


Les maltraitances financières :


La maltraitance financière regroupe l’extorsion d’argent, les vols de chéquiers, cartes bancaires, certificats divers, les détournements de fonds, les procurations abusives, la signature forcée (testamentaires, bons de commande, règlements…), les héritages anticipés, les pourboires exigés en échange de soins ou services…

Cette forme de maltraitance est la plus couramment rencontrée puis qu’elle représente plus d’un tiers des cas rapportés.


Nous vous rappelons la loi :

L’Article 314-1 du Code pénal précise que « l’abus de confiance est le fait par une personne de détourner, au préjudice d’autrui, des fonds, des valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu’elle a acceptés à charge de les rendre, de les représenter ou d’en faire un usage déterminé. L’abus de confiance est puni de trois ans d’emprisonnement et de 381 122 € d’amende. »

La maltraitance psychologique :

On trouve dans les formes de maltraitance psychologique le harcèlement, le chantage, le tutoiement, le non respect de l’intimité et de la vie privée, les atteintes à la pudeur, l’interdiction de visite, l’humiliation, les menaces de rejet, l’infantilisation, les injures et les privations d’activité ou encore la culpabilisation et l’abus d’autorité.

Les violences psychologiques sont insidieuses, elles ne laissent pas de marques, pas de traces, juste de la détresse et de la tristesse, mais c’est difficilement mesurable et condamnable.

N’oublions pas que les maltraitances psychologiques représentent 30% des cas recensés… Au vu de la difficulté à les repérer, à les analyser, à en valider l’impact pour la personne, on peut penser que ce taux est de plus sous estimé par rapport au nombre réel de maltraitances avérées.

 

La maltraitance physique:

On considère que les violences physiques sont essentiellement liées à des coups, gifles, des brûlures, des bousculades, des contusions diverses, des escarres par manque de soins, des ligotages avec marques, parfois des abus sexuels. L’expérience des écoutants en association d’entraide montre que le maltraitant est souvent un membre de la famille sous l’emprise de l’alcool ou à bout de patience.

Les violences physiques représentent 15 % des cas de maltraitance recensés.

Nous vous rappelons la loi :

L’Article. 222-14 du Code pénal est clair : « Les violences habituelles (…) sur une personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge (…) sont punies : de trente ans de réclusion criminelle lorsqu’elles ont entraîné la mort de la victime ; de vingt ans de réclusion criminelle lorsqu’elles ont entraîné une mutilation ou ne infirmité permanente ; de dix ans d’emprisonnement et de 152 450 € d’amende lorsqu’elles n’ont pas entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours ; de cinq ans d’emprisonnement et de 76 224 € d’amende lorsqu’elles n’ont pas entraîné une incapacité de travail pendant plus de huit jours ». La notion d’incapacité de travail n’a pas cours concernant les personnes âgées. Cependant le législateur a prévu des peines importantes pour ces actes odieux pour lesquels sont souvent requis des circonstances aggravantes étant donnée la vulnérabilité de la victime.

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